Tenue d’une assemblée générale des professionnels de médicaments en Guinée

Les professionnels de médicaments en République de Guinée étaient récemment en Assemblée Générale au Palais du Peuple à Conakry, sous les auspices des bureaux exécutifs du syndicat des pharmaciens de Guinée, de l’ordre des pharmacies et officines de Guinée (SYPHOG).

Objectif, expliquer aux membres, les activités réalisées et celles non réalisées au cours de l’exercice 2017-2018. Parmi toutes les problématiques non résolues figure en bonne place, la disparition dans la nature d’une cargaison de 15 tonnes de faux médicaments  en provenance de l’intérieur du pays, et ceci sous les yeux impuissants des structures des professionnels en Guinée, a déclaré  Dr Manizé Kolié, secrétaire général du SYPHOG qui se  dit indigné par le comportement de certains responsables guinéens face au monde des pharmaciens depuis la disparition du camion incriminé.

Pour Dr Manizé Kolié, le chef de l’Etat personnellement  n’est  pas informé, le Pr Alpha Condé  il n’a pas la bonne information sur le camion dont le contenu est une menace pour la santé de la population.  « Ce camion se trouve quelque part  en Guinée en train de tuer les guinéens  par ce qu’il n y a pas de justice dans le pays » a-t- informé.

Pour sa part, Me Sory Condé, avocat de SYPHOG, a posé plusieurs interrogations sur la disparition du camion qui était en bonne main des autorités du pays.  « Sous la complicité de certains responsables de lutte contre la circulation des faux médicaments en Guinée, cette cargaison a disparu sans traces comme une aiguille » dit-il.

Cette annonce  a suscité beaucoup de réactions dans la salle où les membres ont unanimement proposé des stratégies permettant de retrouver le camion et lutter  contre le secteur informel de médicaments. Ils ont cité le cas du  marché Madina dans la commune de Matam qui doit être fermé.

La fin des travaux a été marquée par la composition  d’une commission restreinte  qui va travailler sur des propositions de  stratégies à adopter  face au gouvernement. A défaut elle n’exclut pas de  projeter une grève illimitée.