Nzérékoré-Société: Le CAPF risque de fermer portes et fenêtres
juillet 9, 2021Depuis plusieurs années, le Centre d’Autonomisation et de Promotion des Femmes(CAPF), a permis à la plus part des femmes de la capitale forestière, d’apprendre différents métiers comme la couture, la coiffure, la saponification, la teinture etc.….
Ce centre a également promu l’autonomisation de la femme forestière. Subdivisé en plusieurs départements, ce centre d’autonomisation se voit les portes fermées d’il y a près un (1) an.
C’est la catastrophe au niveau du département teinture. Sur les 68 femmes qui confectionnaient les pagnes foret sacré, seulement 8 continuent d’exercer le métier. Plusieurs parmi les 60 autres mènent d’autres activités justes pour avoir leur quotidien.
Interrogé sur la question de savoir pourquoi le centre tant vers la faillite, Mariam Gbamou, présidente dudit département donne des explications. Selon elle, c’est l’arrivé en excès des pagnes en tissus foret sacré sur le marché national qui pousse leurs clients à ne plus acheter les pagnes foret de la place.
« Franchement nous souffrons. Avant, on travaillait bien ici. On payait les frais de scolarités de nos enfants grâce à notre activité de teinture. Mais actuellement ça ne marche plus. Depuis que le tissu foret des chinois a envahi le marché, nos clients ne considèrent plus les nôtres. A vrai dire, quand vous voyez ce tissu, vous aurez même du mal à faire la distinction. Ils ont imité tous nos modèles. Cela fait que lorsque nos clients viennent demander le prix de nos pagnes, ils disent que c’est trop coûteux du coup ils se dirigent vers l’autre. On est resté dans cette situation jusqu’à ce que tous nos apprentis quittent l’atelier », a-t-elle confié.
«Nous demande au gouvernement de nous venir en aide en interdisant la circulation de ce tissu foret des occidentaux sur le marché guinéen. Moi personnellement, je suis dans la teinture depuis 2010, je n’ai pas autre métier. C’est marrant pour nous de voir d’autres personnes prendre notre place chez nos client et de façon illégale. Vraiment on ne sait plus quoi faire dans cette situation. Elle nous déborde. Si le gouvernement ne nous aide pas, nous allons vivre le calvaire ici à Nzérékoré», lance la présidente du département teinture.