Mamou-Société : Manque d’abris pour les tisserands de la commune urbaine

décembre 12, 2020 Non Par Guineecontact.com

Depuis plusieurs années, les tisserands de la commune urbaine de Mamou sont confrontés à d’énormes difficultés dont le manque de Hangar pour les travailleurs qui sont exposés au soleil et à la pluie.

A cela s’ajoute le manque de fils qui ne s’obtiennent qu’au Mali ou au Sénégal.

Pour ce faire, ils lancent un S.O.S pour obtenir un lieu de travail décent et des outils nécessaires pour le bon fonctionnement de leurs activités.

A présent, les tisserands de Mamou ville se débrouillent sur le plein air de l’ancienne gare du chemin de fer Conakry-Kankan. Là, ils sont sous des petits hangars couverts de tôles qui leur servent d’abris contre les intempéries des saisons sèche et hivernale.

A vue d’œil en cette période ensoleillée, les pieds sont imbibés de poussière. Ce qui prouve à suffisance que le sol n’est pas bétonné.

Mamadou Condé, le premier à travailler à la gare du chemin de fer de Mamou explique :« Là où nous sommes ici, nous avons besoin de beaucoup de choses. D’abord nous n’avons pas de Hangar, si la saison pluvieuse nous trouve ici, vous allez comprendre que nous n’avons pas d’abri qu’il nous faut. On ne peut pas travailler du tissu sous la pluie.    Ensuite, nous ne pouvons gagner les fils qu’au Mali ou au Sénégal parce que nous n’avons pas d’usine de tissus que nous utilisons en Guinée. Mais nous nous débrouillons ici avec l’appui des marchands », a dit le premier tisserand.

Mamadou Oury Diallo, aussi tisserand de profession, pointe du doigt sur les maux dont ils souffrent. « Il faut que les gens sachent que tu as une place pour qu’ils viennent chercher ce que tu fabriques. Notre souhait c’est d’avoir un hangar clôturé pour que quand il pleut, nous ne soyons pas envahis par l’eau. Nous travaillons du tissu et si nous sommes envahis par la boue ou la poussière, les clients ne peuvent pas avoir le courage d’acheter nos produits », a expliqué cet autre tisserand

En attendant le coup de main des bonnes volontés, les tisserands de la ville carrefour continuent de travailler sous le soleil en inhalant de la poussière souvent provoquée par des tourbillons de vent parce qu’ils sont sur le plein air.