Mamou-Cherté de vie: Le Prix de viande passe de 30.000 à 35.000 francs guinéens !
juin 19, 2020Le Prix d’un kilogramme de viande vendu jusqu’à une date récente à 30 000 GNF est désormais passé à 35 000 francs guinéens et cela dans toutes les boucheries de la commune urbaine de Mamou. Une augmentation qui a été constatée pour la première fois à la veille de la fête de l’Aïd El Fitr (Ramadan).
Cette augmentation est mal perçue par les populations de la ville carrefour. « Avant-hier, je suis parti pour acheter de la viande, mais j’ai trouvé que les bouchers ont augmenté le prix. Ce n’est pas normal de le faire sans au moins avertir les consommateurs», déplore Amadou Oury Baldé.
« Cette augmentation du prix de la viande nous fatigue. Même avec les 30 000 GNF, il y avait des familles qui ne pouvaient pas s’acheter de la viande. Quand on donne 20 000 GNF comme dépense, le kilo de viande c’est à 30 000 GNF, on ne peut acheter même le demi kilogramme et aussi acheter les autres condiments », dénonce Yayé Mariama Diallo.
Certains bouchers expliquent cette augmentation par la cherté du bétail chez les éleveurs, mais aussi la crise économique liée à la pandémie du coronavirus.
« La pandémie de coronavirus justifie l’augmentation de 5000 francs guinéens sur le prix du kilo de viande. Elle n’est pas propre à Mamou seulement, c’est dans tout le monde entier. Il y a aussi les propriétaires des bœufs qui ont aussi augmenté le prix», justifie Mamadou Aliou Bah, président des bouchers de Mamou.
Pourtant, le maire de la commune urbaine lors d’une rencontre avec les mêmes bouchers, s’était opposé à toute augmentation du prix du kilogramme de la viande, comme le confirme ce responsable.
« A la veille de la fête du ramadan, on est allé rencontrer le maire de la commune et ses conseillers, pour l’augmentation du prix de viande à 35 000 GNF. Ils nous ont dit que ce n’est pas possible d’augmenter en ce moment, on a accepté. Mais au lendemain de la fête, nous avons constaté l’augmentation du prix des bœufs», ajoute-t-il.
Interrogé, le maire de la commune urbaine de Mamou, Amadou Tidjane Diallo, dit ne pas être informé de cette hausse. Pourtant les bouchers de Mamou ne veulent plus faire le demi-tour.