Ligue des champions : le PSG battu en finale par le Bayern Munich, sacré pour la sixième fois

août 24, 2020 Non Par Guineecontact.com

Au bout d’une finale haletante, le PSG a chuté en finale face au Bayern Munich (0-1), dimanche, à Lisbonne. L’ancien Parisien Kingsley Coman a offert la sixième C1 de leur histoire aux Bavarois.

 

Le match : 0-1

Les yeux humides et le visage prostré, absent, vide, les Parisiens ont vu les Allemands exploser de joie, dans un stade de la Luz vide qui a fait résonner la joie du Bayern et emportée les espoirs de conquête du PSG, défait pour sa première finale de Ligue des champions par l’ogre bavarois (0-1), sacré pour la sixième fois (après 1974, 1975, 1976, 2001 et 2013). Paris reviendra, et pourra se consoler en se disant que son rival marseillais a chuté en 1991 avant de conquérir l’Europe, deux ans plus tard.

Le PSG espérait rejoindre l’OM, seul club français toujours sacré en C1, et il pourra avoir des regrets en repensant mille fois à ses actions, son début de seconde période et ce géant nommé Neuer. Le champion du monde 2014 est redevenu un roc, une muraille, et sûrement le meilleur gardien du monde. L’Allemand a dégoûté Neymar (18e), lancé par Mbappé, d’une double parade incroyable du pied, au début d’une soirée où le duo magique n’a jamais réussi à élever son niveau. Le Français, champion du monde 2018 avec les Bleus, voulait « marquer l’histoire », mais il devra repasser. À gauche, puis à droite du 4-3-3 de Tuchel, il a été trop imprécis et a notamment manqué sa frappe devant Neuer (45e), au fil d’une première période où Navas, sauvé par son poteau devant Lewandowski (22e), puis vigilant devant le Polonais (31e), a répondu à son homologue.

Le Bayern était fort, mais Paris aurait pu mieux faire : être plus tranchant devant le but, et un peu moins absent après la pause. Son premier quart d’heure lui a fait perdre les pédales : en plus du but de Coman (59e), il a failli couler ensuite (61e, 63e), et quand il s’est réveillé, le Bayern avait tout fermé.

Marquinhos, dont la frappe a été déviée par une parade de handballeur de Neuer (72e), puis Choupo-Moting (90e+1, finalement trop court) ont bien cru égaliser, en transformant le cauchemar en rêve. Il a manqué pas grand-chose au PSG, et en même temps beaucoup, à ces altitudes où le football est impitoyable. Paris rejoint Reims (1956, 1959), Saint-Etienne (1976), l’OM (1991, avant d’être titré en 1993) et Monaco (2004), finalistes malheureux en finale de C1.

Le fait : Coman prend sa revanche

L’histoire est cruelle, et retiendra qu’un enfant du PSG a éteint les rêves d’une première victoire en Ligue des champions pour Paris. Natif de Paris, arrivé au centre de formation au PSG lorsqu’il était gamin, à 9 ans en 2005, Kingsley Coman a inscrit le seul but du match d’une tête piquée (59e) après un centre de Kimmich, sur l’une des premières erreurs de la défense parisienne.

L’ancien titi parisien, qui a disputé quatre petits matches professionnels avec son club formateur avant de rejoindre la Juventus en 2014 puis le Bayern, a été grand, par-delà son coup de tête qui va hanter les nuits de Paris. Il efface Kehrer et réclame un penalty (45e+2), ce qu’il n’a pas obtenu, avant de faire un premier quart d’heure de seconde période dingue : un but, un centre sauvé par Kimpembe (61e) et une frappe enlevée sur la ligne par Thiago Silva (63e). Remplacé à l’heure de jeu.

Le joueur : Neymar manque sa finale

On l’avait vu heureux, arrivant au stade avec ses lunettes, son sourire et une confiance XXL, construite par deux performances majeures face à l’Atalanta Bergame (2-1) puis le RB Leipzig (3-0). Le Brésilien avait tout bien fait, sauf marquer, et la fin de l’histoire devait le récompenser d’un but et d’un second sacre en C1 après 2015, lorsqu’il portait le maillot du Barça.

L’histoire retiendra que le plus gros transfert de l’histoire du football (222 millions d’euros) a manqué sa finale, qu’il a terminée en pleurs : un face-à-face perdu face à Neuer (18e), et une prestation moyenne, malgré un dernier rush (90e+1). Privé de son relais préféré Verratti au coup d’envoi, il a été pris par Goretzka, Süle ou Alaba, et n’a presque jamais fait la différence. Il était positionné en faux 9, mais n’a jamais réussi à partir de loin.

Avec lequipe.fr