Les nouvelles africaines en résumé

septembre 3, 2018 0 Par Guineecontact.com

En République démocratique du Congo (RDC), le ministère public plaide pour l’inscription sur la liste définitive des candidats à la présidentielle du 23 décembre, deux des six noms qui en avaient été écartés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à savoir Samy Badibanga et Marie-Josée Ifoku. Les membres de la Cour constitutionnelle, chargés d’étudier les recours déposés par ces six personnes, ont entendu les arguments de leurs avocats ainsi que ceux des représentants de la Commission électorale. Le ministère public a demandé de suivre la Céni et de confirmer l’invalidation des quatre autres dossiers dont celui de l’ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba.

En Mauritaniens près d’1,4 millions de votant étaient appelés aux urnes le samedi 1er Septembre pour élire leurs députés, leurs conseillers régionaux et municipaux. A signaler que beaucoup de candidats avaient boycotté le précédent scrutin en 2013. C’est l’opposition toute entière qui participe cette année. Et pour cause, à moins d’un an de la présidentielle prévue mi-2019. Il est temps d’affuter les armes et se positionner pour éviter d’éventuelle surprise.

Au Sénégal, quand c’est sale, Macky SALL nettoie se moque un confrère africain pour faire allusion au grand nettoyage du paysage politique sénégalais effectué par le président sénégalais.

Un décret présidentiel révoque de ses fonctions de maire de Dakar Khalifa Sall  au lendemain de sa condamnation en appel a cinq ans d’emprisonnement pour escroquerie sur les deniers publics et 500.000 FCFA d’amendes. Cette annonce surprendra l’entourage de désormais ex maire de Dakar.

Ses avocats estiment en revanche que ce décret présidentiel est « illégal », que c’est « une bavure » car la condamnation du maire de Dakar n’est pas définitive. Il reste encore le pourvoi en cassation.  Attendons de voir la suite de ce feuilleton.

Quand a Karim Wade, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, la Cour suprême s’est déclarée incompétente jeudi 30 août pour statuer sur le rejet de son inscription sur les listes électorales. De ce fait, il est exclu des listes électorales. Plus aucun recours juridique n’est possible à présent. Donc, Karim ne pourra pas être candidat à la prochaine élection présidentielle, a moins un revirement de la dernière minute.  Mais pour son parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS), la bataille politique continue.

En attendant, le terrain semble complètement déblayé pour le président Macky Sall. Après les ennuis judiciaires qui pourraient disqualifier Karim et Khalifa et la nouvelle loi qui exige désormais le parrainage de au moins 0,8 % du corps électoral reparti dans 7 des 14 régions du pays, ce sont d’autres candidats qui pourraient ne pas prendre le départ de la course a la magistrature suprême.

Au Togo, un mois après la publication de la feuille de route de la CEDEAO, le pouvoir et l’opposition peinent à s’entendre sur sa mise en application, sur l’organisation des prochaines élections législatives prévues le 20 Décembre 2018.

Au Cameroun anglophone, c’est un militant des droits humains qui est porté disparu. Il s’agit bien de Franklin Mowha, le président de l’organistion des Frontline Fighters for Citizen Interests, FFCI et membre du REDHAC, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale. Depuis le début de la crise dans les zones anglophones en novembre 2016, il y menait des activités, répertoriant notamment les cas de violations des droits de l’homme. Il n’a plus donné signe de vie depuis son séjour dans la ville de Kumba. Ses proches ont mené l’enquête auprès des autorités. Sans succès.

Tandis qu’au Gabon c’est le début du procès d’un ex-ministre du pétrole pour détournement de fonds

une grande première au palais de Justice de Libreville. Pour une première fois, un ancien ministre passait devant la barre pour détournement des deniers publics. La Cour criminelle spéciale, créée pour juger les présumés auteurs de détournement de deniers publics supérieurs à 250 000 francs CFA, avait, devant la barre, l’ancien ministre du Pétrole et de l’énergie, Etienne Dieudonné Ngoubou, accusé de détournement de 5 milliards de francs CFA. L’argent était prévu pour construire des barrages hydroélectriques. Aujourd’hui, ces projets sont au point mort. Le procès s’est ouvert jeudi mais il a comparu le lendemain, vendredi 31 Aout, pour la première fois. Cela doit servir de leçon pour la République de Guinée.

Dans un autre registre, le jeudi 30 août, le Président Ali Bongo Ondimba, animait une émission dénommée  « Face à la nation » diffusée en direct sur les antennes de  Gabon 24, Gabon 1ère et Radio Gabon. Pendant 1h30, le président gabonais a répondu aux questions des gabonais. Les questions étaient préenregistrées via Facebook et Whatsapp. Deux journalistes ont modéré l’émission sur le plateau

Dans un exercice qui s’est voulu franc et direct, le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba s’est plié aux questions des Gabonaises et Gabonais en direct. Occasion pour lui d’édifier chaque citoyen sur des questions tels que l’insécurité, le chômage, la décennie de la femme, le logement ou encore les mesures d’austérité

Des sujets divers qui ont trouvé des réponses sans langue de bois du Chef de l’Etat qui par cet exercice inédit tenait à donner la parole à ses compatriotes.

Interrogé sur la question de la détention de certains compatriotes au cours du micro-trottoire organisé pour l’occasion, il a martelé «qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques au Gabon…ces compatriotes  ont commis des actes qui n’ont rien à voir avec leurs opinions politiques», a-t-il relevé. Revenant sur la polémique qui entoure la suspension de certains médias notamment la chaîne de télévision publique française France 2, Ali Bongo a expliqué que les décisions ne pouvaient être commentées par lui, la Haute autorité de la communication étant une institution indépendante.

Sur le volet économique, il est revenu sur les mesures prises par le gouvernement visant à réduire le train de vie de l’Etat et à assainir les finances publiques, notant que celles-ci participaient à l’amélioration de la gouvernance de l’Etat. Il a invité le gouvernement à garder le cap des réformes entamées dans ce sens afin de permettre un retour de la croissance. Il s’est posé en chantre de la valorisation et de la transformation de certaines matières  premières sur le sol national afin de sortir le Gabon  de la dépendance au pétrole

Par ailleurs, une des questions qui était très attendue était celle du logement, à cet effet , Ali Bongo a reconnu l’échec des précédentes politiques en la matière. Il a souligné que des efforts supplémentaires devraient être fournis pour résoudre cette situation qui est l’une des préoccupations  majeures  des Gabonais

En Tunisie, la loi actuelle, qui s’appuie sur le droit islamique, prévoit qu’en règle générale, un homme hérite le double d’une femme du même degré de parenté. Récemment, la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) a suggéré dans un rapport que le patrimoine familial soit partagé par défaut de façon égale entre héritiers hommes et femmes. Un projet de loi sera bientôt discuté au Parlement pour l’égalité successorale. Mais le sujet fait toujours polémique en Tunisie. Il est l’une des mesures les plus débattues d’une série de réformes sociétales proposées. Dora Bouchoucha, membre de la Colibe, croit fermement que cette loi sera votée à l’Assemblée tunisienne.

Au Burkina Faso, Safiatou Lopez suspectée de complot.

Dans un communiqué, on apprend que la militante de la société civile est suspectée de faire partie d’un complot visant à faire évader des militaires incarcérés à la maison d’arrêt et de correction des armées dans le cadre du coup d’Etat manqué de septembre 2015. Deux autres personnes sont en garde à vue dans le cadre de la même affaire, selon le procureur.

Le Conseil de sécurité prolonge le régime général de sanctions visant le Mali

Cette prorogation, d’une durée d’un an, a été votée à l’unanimité des 15 membres. C’est d’autant moins une surprise après la publication d’un rapport d’experts qui cible plusieurs signataires de l’accord d’Alger, qui se livreraient à des activités terroristes, ou à du trafic de migrants et de drogue. Des sanctions pourraient ainsi être prochainement prises contre certains individus accusés nommément dans le document, et qui seraient ainsi à l’écart du processus politique.

Au Soudan du Sud, Le chef rebelle  Riek Machar approuve finalement l’accord de paix avec le gouvernement. L’annonce a été faite jeudi 30 août à Khartoum, la capitale du Soudan, pays organisateur de la médiation. L’accord de paix avait déjà été approuvé par les autorités sud-soudanaises. Il doit permettre de mettre un terme à la guerre civile qui ensanglante le pays depuis 2013.

Au Nigeria Angela Merkel achève sa tournée africaine.

La chancelière allemande a achevé sa tournée africaine vendredi à Abuja au Nigeria. Fidèle à son style, la chancelière a sobrement enchaîné les rendez-vous politiques et économiques dans la capitale – dont le président Buhari -, accompagnée d’une importante délégation d’hommes d’affaires.

 

La Rédaction de guineecontact.com