Labé-crise postélectorale : Hausse considérable du prix des denrées alimentaires

octobre 31, 2020 Non Par Guineecontact.com

Après plusieurs jours de violences qui ont enregistré trois (03)  morts et plusieurs dégâts matériels, la ville de Labé  renoue petit à petit avec son ambiance habituelle.

Mais sur le marché, les séquelles de la  crise se font sentir sur le  prix des denrées alimentaires. Le  constat  fait vendredi,  30 octobre 2020, par le  correspondant régional  de l’AGP,  révèle que les denrées alimentaires ont connu une  hausse considérable. Marchands et clients se plaignent de la cherté de la vie au sortir de cette crise née au lendemain de la  publication provisoire des résultats du scrutin présidentiel du 18 octobre 2020.

«  Les  prix ont augmenté  à cause de cette crise politique. L’oignon a augmenté de 40 000 pour les grands sacs et 80 000gnf pour les petits  sacs. Avant les violences c’était à 300 000gnf le sac et maintenant, c’est à 340 000 et 380 000gnf. Les prix augmentent petit à petit sur le  marché. A cause des violences de la semaine dernière, ce n’est pas facile pour les populations. Le gouvernement doit nous  aider  sinon  c’est vraiment  difficile »  a souligné  Mouctar Diallo trouvé dans son magasin   d’ognons  et de haricots  au marché de Yenguéma qui, du coup,  regrette  le manque de la clientèle.

« Les clients ne viennent pas beaucoup. Certains ont peur de quitter les villages pour venir en ville parce que  les résultats définitifs ne sont pas encore publiés.»

Sur la même lancée, les autres produits de grande consommation  ont aussi connu une hausse qui affecte le prix d’achat des populations. Le sac de riz et celui du blé  en sont une parfaite illustration.

« Avant la crise, le sac de riz était à 380 000 mais actuellement c’est à 387 000gnf pour certaines qualités. Les gens sont obligés d’acheter parce que l’on n’a peur que les violences ne recommencent. Le kilo des petits poissons  coûte 30.000gnf. Et parfois si le prix n’augmente  pas, c’est  la quantité  de la marchandise qu’on diminue,  donc ça revient à la même chose. Par exemple, le poisson ou le pain. On n’augmente pas le prix  mais on diminue le poids » regrette Djanaba Bah ménagère.

Trouvé à son point de vente devant une trentaine de baguettes  de pain, Mamadou Barry dénonce la montée rapide du prix de la farine  sur le  marché.

« Avant ces violences, le prix d’un  sac de farine  variait entre 270 000 et  275 000gnf. Mais à l’instant où l’on parle,  le prix a beaucoup augmenté. On achète le sac à 280 ou  285 000gnf. Pour compenser,  on n’a augmenté le prix de la niche de pain. C’est  2500 et 3000gnf au lieu de 1. 500 ou  2.500 gnf » explique  le maitre Boulenger qui,   plus loin,  s’est dit  inquiet par rapport  à  l’approvisionnement et le manque de la clientèle.

«  Je prie Dieu que la paix revienne et s’installe pour toujours.  C’est vraiment cher aujourd’hui. Le plus gros problème est l’obtention même de la farine. Ça ne vient pas beaucoup à cause de ces violences alors que la demande est forte, » conclut-il.

AGP