Journée internationale des enfants de la rue
novembre 24, 2018Depuis plusieurs années, le phénomène des enfants de la rue est au cœur des débats dans beaucoup de pays africains. C’est pourquoi, à l’occasion de la journée internationale des enfants de la rue ce 26 novembre 2018, notre rédaction a jugé utile d’attirer l’attention des autorités guinéennes sur ce phénomène de société qui devient de plus en plus inquiétant.
Talibés au Sénégal, bakoroman au Burkina, enfants microbes en Côte d’Ivoire. Ce sont les enfants des rues. Ils sont estimés à plus de 120 millions dans le monde et 30 million en Afrique selon l’UNICEF. Certains vivent et dorment dans la rue, d’autres y mendient, ou par exemple trient des déchets, ou encore commettent des vols et des agressions. En Guinée, une autre catégorie occupe la route de prince. Une route qualifiée malheureusement « d’Axe du mal » à cause de la violence et la barbarie des enfants de la zone. Comment faut-il les nommer ? Des enfants de cœur, des militants, des voyous ou des vagabonds ? Ils représentent un véritable danger pour les citoyens. Doivent-ils être protégés ou neutralisés ?
L’Etat guinéen doit prendre sa responsabilité. Le dernier évènement sur l’axe du mal inquiéta plus d’un. Ces vagabonds ont poussé l’audace jusqu’à lapider à mort un innocent béret rouge, officier de son état, habillé en tenue militaire. Qui l’aurait pensé, un jour, que cela pouvait se produire en Guinée de Ahmed Sékou Touré et à fortiori celle de Lansana Conté.
Ces enfants de l’Axe Hamdallaye – Bambéto- Wanindara doivent se ressaisir, faire de l’introspection et interroger l’histoire de la Guinée. Se dire que le Gouvernorat de Conakry a cinq Communes, mais ce qui se passe chez nous est spécifique. Ils font l’amalgame entre ville morte, marche pacifique et grevé syndicale. Pendant la ville morte, au lieu de rester à la maison, ils mettent l’occasion à profit pour violenter les paisibles citoyens qui ont du mal à vivre aujourd’hui du côté de la route de prince, lapider les voitures des travailleurs qui ont du mal à rejoindre leur service et bruler les pneus.
Pendant la grève syndicale, au moment où les travailleurs sont à la maison, ces voyous sont dans la rue pour extorquer les biens et violer les femmes.
Le rôle basique d’un parti politique, c’est l’éducation des militants à la base. Leur enseigner la morale et le civisme. La morale par définition, c’est l’ensemble des règles de conduite et de mœurs considérées comme bonnes et devant être appliquées en société. Le respect de soi-même et d’autrui.
Une personne ne doit jamais être traitée comme un objet vulgaire. Il faut être du second état ou enfants des rues pour oser lapider un humain. Nous devons avoir un comportement juste, poli et attentif. Etre un bon citoyen et honorer nos familles. Nous avons l’impression que les familles ont démissionnée de ce côté. Donc, l’Etat doit prendre immédiatement le relais pour nous extirper ces ordures humaines qui ne sont pas des militants d’un parti politique.
L’action de l’Etat est plus que nécessaire sur la route de Prince (Axe du mal) où la violence prend des proportions inquiétantes.
L’installation des brigades mixtes le long de l’axe du mal par l’Etat pour assurer la sécurité des citoyens est décidée au bon moment. Une zone jugée criminogène qui risque d’échapper au contrôle de l’Etat si des mesures coercitives ne sont pas prises.
Au Sénégal et au Burkina, la mendicité des enfants est un délit, donc répréhensible. Un enfant vagabond pris dans la rue au Burkina finira ses courses à la justice.
A propos de la mendicité des enfants, un sage conseil et condamne: « Envoyer un enfant mendier dans la rue est un acte de maltraitance. Le laisser mendier est un acte de maltraitance. Le regarder sans agir ou lui glisser une pièce pour se donner bonne conscience est de la complicité. Les Nations et leurs dirigeants qui laissent mendier leurs enfants, n’importe quels enfants, d’où qu’ils viennent, sont complices, et donc sont criminels. »
Certains enfants qui ont passé le meilleur de leur existence sans abri, sans morale, sans aucune influence religieuse, sociale et culturelle, sans éducation familiale, sont aujourd’hui devenus des adultes des rues. Rien d’étonnant qu’ils deviennent une menace pour tous, voire pour eux-mêmes. Avez-vous vu un jour, les enfants d’un père de famille responsable, un leader politique, un haut dirigeant du pays, dans la rue entrain de lapider ? Réfléchissez!
Un parent responsable assume son rôle et se souci de la sécurité de ses enfants. Chers parents, mettons à profit cette journée pour faire un examen de conscience.
Ibrahima Amadou Camara pour guineecontact.
Tél.:(224) 655552826