Guinée/Société : Journée d’échange entre les acteurs de lutte contre les VBG
février 12, 2021L’ONG les Mêmes Droits pour Tous (MDT), a organisé vendredi, 12 février 2021, une journée d’échange entre les acteurs de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), à l’occasion de la célébration de la journée internationale tolérance zéro contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF).
Cette rencontre d’échange a eu lieu à l’inspection régionale de l’action sociale et de l’enfance de Conakry, qui a connu la présence de tous les acteurs concernés.
Tenue sous le thème ‘’unissons-nous contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF)’’, cette rencontre vise à renforcer la collaboration entre les acteurs clés de lutte contre les VBG en général et la MGF en particulier, afin de développer des mécanismes de protection efficace et inclusive, pour favoriser une approche cohérente, globale et coordonnée des VBG.
Le Directeur des programmes de l’ONG MDT, Adrien Torsa, a fait comprendre que son ONG a bénéficié d’une subvention de l’Union Européenne (UE) pour la mise en œuvre d’un vaste programme d’accompagnement et de l’autonomisation des filles et des femmes victimes de VBG. Ce programme, selon lui, couvre 05 grandes villes de la République de Guinée notamment, Conakry, Boké, Labé, Kankan et N’Zérékoré. Il prévoit un nombre important d’activités à mener sur le terrain dont entre autres, les actions de plaidoirie, l’accompagnement juridique et judiciaire des victimes, la formation des filles et des femmes dans les activités génératrices de revenus.
A cette occasion, la chargée des programmes de L’UE en Guinée, a fait savoir que les MGF ont été augmentés dans 30 pays à travers le monde notamment en Afrique, mais aussi en Asie et en Amérique latine. La migration croissante a également augmenté le nombre de filles et de femmes à risque d’être soumises à cette pratique en Europe. 180.000 filles dans 13 pays européens risquent d’être mutilées. Tandis que 600.000 femmes vivent avec les conséquences des MGF en Europe.
Les données sont encore plus effrayantes et préoccupantes en Guinée. Car selon une enquête menée en 2018, 95 pourcent des femmes de 15 à 49 ans sont excisées et, 39 pourcent des filles de 0 à 14 ans. Mais surtout, 65 pourcent des femmes et 60 pourcent des hommes à l’âge de 15 à 49 ans, pensent que l’excision doit continuer.
Elle a affirmé que l’UE est championne de l’effort qui vise à éradiquer les MGF au niveau mondial. « De plus en plus des personnes et des communautés abandonnent ces pratiques, espérant que la pratique des MGF disparaitra progressivement. Les MGF constituent, une violation des droits humains et une atteinte dangereuse à l’intégrité physique et psychologique des filles et des femmes, à leur santé et leur développement personnel. », a-t-elle fait savoir.