Guinée : Madame Sayon Keita quitte le pays pour éviter un danger de mort !
mai 8, 2023Harcelée par les parents de son défunt mari à cause des biens laissés par ce dernier, madame Sayon Keita a fini par quitter la Guinée pour se sauver la vie et mettre à l’abri celle de ses enfants.
C’est une histoire compliquée et assez pathétique qu’elle a connue après la mort de son mari en décembre 2021. Agée de 37 ans et mère de quatre (04) enfants dont deux (2) filles, Sayon Keita et ses enfants n’ont bénéficié de semblants yeux doux des parents de son mari que seulement trois (03) mois, c’est-à-dire, juste pendant la durée des périodes de sacrifices et de veuvage.
Ces moments de deuils passés, la mère, les frères et les sœurs de son mari se sont littéralement ligués contre elle. Ils réclamaient à tout prix les documents de la maison construite par son mari à Coyah Somayah, les clés de deux (02) voitures dont un (01) taxi, le code du compte bancaire et le contenu du magasin de pièces détachées à la casse d’Enta marché dans la commune de Matoto à Conakry.
Pour rappel, Madame Sayon Keita et son mari Moussa Kourouma vivaient dans la grande famille à Kissosso Fassa. Une manière de comprendre que la veuve Sayon ne pouvait pas du tout se cacher de sa belle-mère et de ses beaux-frères, après le décès de son mari, dans la gestion des biens du défunt.
Après plusieurs tentatives sans succès et surtout le refus de Sayon Keita d’épouser l’un de ses beaux-frères, on lui a déclaré une guerre ouverte en l’accusant de tout, adultère, prostitution et maraboutage pour la chasser, ( elle et ses enfants), de la maison où son mari les avait laissés .
Selon l’une des jeunes sœurs de Sayon Keita qui a requis l’anonymat, la belle famille de sa sœur est allée jusqu’à intenter à sa vie en engageant des criminels de venir l’agresser et si possible la tuer. Une agression au cours de laquelle, poursuit-elle, elle a été battue puis violée par les assaillants.
C’est au lendemain de cette agression, elle a décidé de quitter la famille de son mari pour aller se réfugier chez l’une de ses connaissances pour avoir la vie sauve. C’était mal connaitre ses ennemis : « Si elle avait eu un problème avec eux, on pouvait facilement les accuser. Mais étant loin d’eux désormais, ils peuvent accomplir leur mission sans que personne ne se rende compte.» ; a-t-elle souligné.
Sayon Keita était une commerçante qui faisait ses voyages entre conakry et l’intérieur du pays. Elle a eu une vie tranquille jusqu’au jour où l’une des sœurs de son défunt mari a su où elle s’est réfugiée.
Quelques jours après, elle n’a plus jamais eu la paix du cœur. Des attaques verbales, des agressions et des menaces de tout genre étaient redevenus son quotidien, de la part de sa belle-famille, jusqu’au jour où elle a reçu un appel téléphonique pour lui dire sans détour, qu’on a engagé des personnes pour mettre fin à sa vie.
Désemparée par cette nouvelle, Sayon Keita a eu le réflexe de quitter la Guinée pour non seulement éviter le danger de mort en cours d’exécution contre elle mais aussi mettre à l’abri la vie de ses enfants qu’elle entend élever dans des meilleures conditions possibles malgré la mort de son mari.
Elle s’éloigne à nouveau de ses « ennemis » en laissant derrière elle ses quatre (04) enfants sans défense, dans l’espoir de trouver un refuge qui lui permettra de mener une vie paisible.
Mohamed Conté pour guineecontact.com