Boké : l’école primaire franco-arabe de Dibia dans l’abandon!

septembre 1, 2018 0 Par Guineecontact.com

L’école élémentaire franco-arabe de Dibia, dans la commune urbaine de Boké, est aujourd’hui abandonnée par les autorités éducatives. Cet établissement public manque de tout, à seulement quelques jours de l’ouverture des classes, théoriquement prévue vers la mi-septembre.

L’école primaire franco-arabe de Dibia est située au bord de la route et au cœur de la ville de Boké, à seulement quelques mètres du bâtiment administratif qui abrite la préfecture. Elle a été fondée en 2004, compte trois (3) salles de classes, pour six (6) groupes pédagogiques. L’établissement compte un effectif de trois cent neuf (309) élèves, dont cent cinq (105) filles.

De passage devant les murs de l’école, l’observateur se demande s’il est devant une école ou un poulailler. A voir l’infrastructure, cette école représente « la honte » de toute la hiérarchie. Une situation qui désole la directrice, madame Mariama Djouhé Diallo. « Mon école n’a pas de direction, ni de tables-bancs. Les enfants s’assoient à quatre et certains s’arrêtent pour suivre les cours. Ici, on n’a même pas de toilettes. Quand on a besoin de se mettre à l’aise, on va à la maison. Les petits-enfants eux, souvent ils font leurs besoins dans la culotte », révèle la bonne femme.

En guise de bureau pour la direction, madame Mariama Djouhé Diallo a disposé des nattes en bambou à l’extrémité d’une salle de classe. Elle a ainsi formé un isoloir pour se mettre à l’abri des regards. « C’est à mon arrivé ici en 2015, que j’ai mis le mât. Si non, depuis 2004, date de la création de l’école, il n’y avait pas un drapeau. Les salles de classes étaient des nids de serpent. J’ai pu boucher les trous pour éviter ces reptiles, car juste derrière l’école, il y a un gros arbre qui abrite des serpents ».

Après avoir adressé de nombreuses correspondances à la hiérarchie pour attirer l’attention sur le piteux état de l’établissement, la directrice semble aujourd’hui perdre espoir. « Je demande aux autorités de venir voir l’école pour l’aider. On est au bord de la route, aidez nous à avoir une école. Ce que nous avons ici ne répond pas aux caractéristiques d’une école publique », lance-t-elle.