Boké/Justice : Capacités des acteurs de la chaine pénale sur les garanties judiciaires d’un détenu
août 10, 2020En exécution du projet : «Réduisons le nombre de cas de détention préventive prolongée dans les prisons guinéennes» dans les zones de Boké, Mamou et Labé, l’ONG- Centre Guinéen de promotion et de protection des droits de l’Homme (CPDH) a lancé vendredi, 07 aout 2020, dans la Région Administrative de Boké, un atelier de formation destiné à renforcer les capacités des acteurs de la Chaine pénale, de la Société Civile et de la Presse locale (Média) sur les garanties judiciaires du détenu.
C’est un projet porté par l’ONG-Centre Guinéen de promotion et de protection des droits de l’Homme (CPDH) avec l’appui financier d’Open Society Initiative For West Africa (OSIWA).
Selon les organisateurs de l’atelier, l’initiative obéit au processus de réforme du Secteur de la justice et devrait contribuer à la promotion et à la protection des Droits des personnes en détention provisoire prolongée dans les centres de détention du pays.
Pour le Chargé de Communication de l’ONG Centre Guinéen de promotion et de protection des droits de l’Homme (CPDH), Sékou Cissé, « Il s’agit d’améliorer la collaboration entre les acteurs de la chaine pénale, promouvoir les droits des détenus, organiser des campagnes d’information et d’éducation pour une meilleure connaissance des textes de Lois par la population par rapport à la détention préventive et d’apporter une assistance juridique et judiciaire aux personnes victimes de la détention préventive.»
En ouvrant les travaux, le secrétaire général chargé des affaires administratives de la préfecture, El Hadj Lancinè Diakité a invité les acteurs de la Chaine pénale à coordonner leurs efforts pour soulager les personnes en séjour prolongé dans les établissements pénitentiaires.
Pour sa part, le facilitateur, Consultant indépendant évoluant dans les domaines des Droits de l’Homme et de la Réforme du secteur de la Sécurité, Nouha Traoré a fait remarquer « Aujourd’hui en Guinée, nos prisons sont débordées et remplies des personnes détenues, poursuivies. Certaines attendent toujours leur jugement depuis des années.»
Pour désengorger ces prisons, selon le facilitateur, « Il faut mettre ensemble les acteurs intervenant dans le placement des personnes en détention notamment, les procureurs de la République, juges d’instruction, officiers de Police judiciaire (OPJ), Greffiers, Régisseurs, Educateurs pour des rencontres périodiques.