Assemblée nationale : Le gouverneur de la BCRG fait le bilan annuel de son institution
décembre 10, 2020Le gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), Dr Lounceny Nabé a retracé, mardi, 08 novembre 2020, les réalisations de son institution et les perspectives de l’année 2021 devant les députés fortement mobilisés pour la circonstance à l’hémicycle du Palais du peuple.
Dans sa communication, Dr Lounceny Nabé a indiqué qu’en raison des effets de la pandémie, l’environnement international en 2020 est marqué par un ralentissement de l’activité économique, accompagné d’une hausse du chômage et d’une baisse du cours des matières premières induite par la baisse de la demande mondiale.
Selon les prévisions du Fonds Monétaire International(FMI) en octobre 2020, la croissance économique mondiale se situerait entre –4,4% en 2020 contre 2,8% en 2019.
Dans les pays avancés, poursuit le gouverneur, la croissance devait s’établir à -5,8% en 2020, tandis que dans les pays émergents et en développement elle serait ramenée à 3,3% en 2020 contre 3,7% en 2019.
Au plan national, malgré l’apparition de la pandémie de la covid-19, l’économie guinéenne, dit-il, a fait preuve d’une forte résilience, grâce notamment aux mesures de riposte mises en œuvre par le gouvernement. Les prévisions du ministère du plan et du développement économique d’octobre 2020, indiquent, selon lui, que la croissance du PIB réel s’établit à 5,2% en 2020 contre 5,6% en 2019. Cette résilience, pour lui, s’explique par la performance enregistrée dans les secteurs des mines, de l’énergie et de l’agriculture.
Cependant, selon le gouverneur de la BCRG, les activités dans les secteurs du commerce, de la restauration et de l’hôtellerie ont été fortement touchées en raison des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de ses efforts visant à briser la chaine de propagation de la maladie.
« L’inflation en glissement annuel s’est située à 10,6% à fin septembre 2020 contre 9,1% à fin décembre 2019, en raison de la hausse des prix des produits alimentaires et du transport résultant des mesures de restriction rendue nécessaire pour endiguer la crise sanitaire », explique le banquier.
En complément de l’action gouvernementale, Dr Nabé dira que la BCRG a pris en avril 2020, un ensemble de mesures pour accompagner le secteur financier et pour atténuer les effets de la pandémie sur l’activité économique et la stabilité financière.
C’est ainsi selon lui, que son institution a baissé son taux directeur de 12,5% à 11,5% pour amener les banques à réduire le coût du crédit octroyé principalement aux entreprises affectées par la crise. Elle a également réduit, dit-il, le coefficient de réserves obligatoires de 16% à 15% afin d’apporter de la liquidité au système bancaire.