La Cédéao de nouveau en sommet sur la Mali, la Guinée et le Burkina
juin 3, 2022Les chefs d’Etat de la Cédéao se réunissent en sommet extraordinaire ce samedi à Accra au Ghana pour parler de transitions militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Même si depuis quelques jours, plusieurs sources évoquent la possibilité d’un compromis entre la Cédéao et les juntes militaires de ces trois pays, le bras de fer continue avec l’organisation sous-régionale.
Les autorités militaires de transition au Mali ont proposé un calendrier de 24 mois avant d’organiser des élections et rendre le pouvoir aux civils. 24 mois qui viendraient donc s’ajouter aux 21 mois déjà écoulés depuis le premier putsch en août 2020.
Toutefois, Bamako, toujours, selon nos sources, serait prêt à revoir cette durée à la baisse. En Guinée, les putschistes ont, eux, fixé la durée de la transition à 36 mois. Tandis que ceux du Burkina Faso maintiennent le délai de trois ans avant de tenir des élections libres, comme l’a prévu la charte de la transition, signée début mars.
»Il y a beaucoup de choses à dire »
Ces trois pays refusent donc de céder aux exigences de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Pourquoi cette défiance ? Pour Abdoulaye Barry, doctorant à l’Université pour la paix (Upeace), une institution académique de l’Onu, « Les populations de l’espace Cédéao estiment que la Cédéao a regardé les violations des principes de la démocratie sans dire un mot dans certains pays, notamment en Côte d’Ivoire et en Guinée, où les chefs d’Etat ont modifié les lois fondamentales de leur pays pour un troisième mandat. »
Avec msn.com