Présidentielle ivoirienne: Alassane Ouattara revient sur sa décision!

août 7, 2020 Non Par Guineecontact.com

Le  président ivoirien a annoncé  jeudi 6 août 2020,  sa candidature à un troisième mandat pour  l’élection du 31 octobre 2020. Il avait d’abord dit qu’il ne se représenterait pas, laissant son dauphin Amadou Gon Coulibaly porter les couleurs du parti au pouvoir RHDP. Mais la mort de ce dernier a changé la donne.

« Je suis candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre », a annoncé Alassane Ouattara dans son discours à la nation, à la veille de l’anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat a donné deux raisons principales à sa candidature : un cas de force majeure, après la mort du candidat de son parti, Amadou Gon Coulibaly, début juillet, et un devoir citoyen.

Comme pour anticiper les critiques de l’opposition, Alassane Ouattara a rappelé qu’il s’était engagé à ne pas briguer un nouveau mandat dans son discours du 5 mars. Devant le Parlement, il avait dit souhaiter céder la place à une nouvelle génération. Tout en précisant bien que la nouvelle Constitution l’autorisait à se présenter.

 

« J’avais commencé à organiser mon départ. Ma vie après la présidence. J’avais commencé à relancer l’activité de mon institut et la création d’une fondation », a-t-il expliqué à la nation jeudi soir. Mais « l’homme propose, Dieu dispose », a déclaré Alassane Ouattara en évoquant le décès d’Amadou Gon Coulibaly, ajoutant que cette disparition avait « laissé un vide dans l’équipe mise en place pour poursuivre » son programme.

Le chef de l’Etat ivoirien a ensuite listé les points qui, selon lui, nécessiteraient une continuité à la tête du pays : les défis pour maintenir la paix et la sécurité en Côte d’Ivoire, le besoin de juguler la pandémie de coronavirus, les risques que tous les acquis de ses neuf ans de pouvoir soient compromis. Des points auxquels s’ajoute le calendrier très serré, avec des élections dans trois mois. Alassane Ouattara a donc voulu montrer qu’il se lançait non pas pour s’éterniser au pouvoir, mais plutôt par la force des choses.