Labé-Covid-19 : Les mendiants se plaignent de la Fermeture des mosquées !

mai 2, 2020 Non Par Guineecontact.com

La fermeture des lieux de cultes pour limiter la chaine de propagation du coronavirus touche profondément les couches vulnérables y compris les mendiants.

A Labé, les centaines de mendiants et personnes atteintes de handicap qui vivent de sacrifices autour de la grande Mosquée sont confrontés à d’énormes difficultés depuis la fermeture du plus grand lieu de culte de la région. Fatoumata Binta Sow, dit être dépassée par cette situation.

« Moi je n’ai aucun autre métier. Aujourd’hui, je ne gagne rien ici parce que la Mosquée est fermée à cause de cette maladie. J’ai 3 enfants orphelins qui n’étudient pas. Maintenant, même avoir quoi manger est un sérieux problème. L’Etat et les bonnes volontés doivent nous aider » s’est alarmée la mendiante assise dans son tricycle.

Rares sont des bonnes volontés qui viennent pour faire des sacrifices ; ils y trouvent du mal parfois à se séparer des bénéficiaires. Ces pauvres citoyens qui ne bénéficient de rien , disent s’en remettre à Dieu. Ils disent prier pour la disparition du COVID19.

« Ce sont quelques-uns qui viennent nous offrir par fois 300. 000 jusqu’à 500. 000 gnf. Mais on est nombreux à partager ce montant ; c’est un véritable problème. Moi, je demande à ce que l’Etat nous vienne en aide en cette période de crise sanitaire. Nous avons tous des enfants à nourrir et à vêtir. Si la Mosquée était ouverte, les vendredis par exemple on gagne de l’argent et d’autres biens. Mais actuellement, les fidèles ne viennent pas par là et nous n’avons pas d’énergie pour faire porte à porte dans les quartiers ou au marché », a-t-elle indiqué.

« Nous entendons dire que les personnes vulnérables sont soutenues mais nous ne voyons rien. Qu’Allah éradique cette maladie pour permettre aux musulmans de revenir à la Mosquée. Mais d’ici là, on s’en remet à Dieu » » dit Thierno Yaya Sow.

Depuis la fermeture de la grande Mosquée de Karamoko Alpha Mo Labé, la première depuis sa construction en 1755, Environ 50% des mendiants ont quitté les lieux par manque de gagne-pain.

AGP