Préparatifs des législatives : l’installation des démembrements de la CENI démarre le 25 Août 2019

août 6, 2019 0 Par Guineecontact.com

L’installation des démembrements de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI)  démarrera effectivement le 25 août prochain et se poursuivra jusqu’au 9 septembre 2019  à l’intérieur  et dans 25 pays retenus par la CENI.

C’est l’annonce faite par la CENI lundi,  5 Août 2019    à l’occasion de la deuxième réunion du comité interpartis (CIP)   ténue  dans un  réceptif hôtelier  à Conakry  avec  à l’appui  technique de National Démocratic Institute (NDI).

Présidée par Dr  Mamadou Bano Sow, vice-président de la CENI, la rencontre a réuni outre les commissaires de l’Institution, les représentants des partis politiques de l’opposition et de la mouvance présidentielle,  de la société civile, de l’administration ainsi que des partenaires techniques et financiers notamment l’ambassade des Etats Unis, de  l’Union européenne, de l’Union africaine, de la CEDEAO et  du Système des Nations Unies.

 

Au cours de la rencontre, les débats entre  les acteurs du processus électoral en Guinée  ont porté sur    le choix de l’opérateur en charge de la révision des listes électorales et sur le mode de calcul des effectifs des membres des démembrements  de la CENI.

Dans sa présentation, Madame Camara Djenab Touré, directrice du département Fichier électoral, a rappelé les dispositions de la loi qui  concernent  le recrutement d’un opérateur technique chargé de la révision des listes électorales. D’après elle, la procédure normale exige un délai d’au moins 170 jours pour un appel à candidature ouvert. Toute chose qui, selon elle, ne permet pas la tenue rapide des élections. Pour cette raison, justifie-t-elle, la CENI a opté pour une procédure dérogatoire à travers une consultation restreinte après l’avis du Ministère de l’Economie et des Finances et conformément à la loi en la matière.

Dans ce cadre, elle soutient que son institution a deux propositions. La première c’est le recrutement d’un opérateur technique local ayant des compétences avérées suivant une procédure transparente.

La deuxième est celle de faire en sorte que la CENI elle-même fasse tout le travail, de l’enrôlement, de la remonté des données, de la consolidation des données ainsi que de l’implémentation.

Pour sa part, Boubacar Biro Barry, directeur adjoint du département des démembrements de la CENI  a fait référence aux articles 22 et 23 de la loi L044 portant composition, attributions et fonctionnement de la CENI.

M. Barry souligne que les calculs, suivant les fondements de la loi, donnent au total 4916 membres des démembrements à l’exception des commissions électorales d’Ambassade indépendante (CEAMI). Si, d’après lui, 25 Ambassades et consulats sont retenus et que chaque CEAMI soit composée de 6 membres, alors le total des membres des démembrements de l’intérieur et de l’extérieur du pays donnera 5 066 personnes au compte des législatives.

Il rappelle que  suivant le fondement de ces articles,  La CENI est représentée par ses démembrements au niveau des Préfectures par la Commission Electorale Préfectorale Indépendante (CEPI) ;   des Communes urbaines de Conakry et de l’intérieur par la Commission Electorale Communale Indépendante (CECI) ; des Sous-préfectures, par la Commission Electorale Sous-Préfectorale Indépendante (CESPI) ; et des Missions Diplomatiques et Consulaires par la Commission Electorale d’Ambassade Indépendante (CEAMI).

Parlant du  mode de calcul des effectifs des membres des démembrements  de la CENI, le mode de calcul des effectifs des membres des démembrements  de la CENI a précisé que l’effectif d’une CEPI correspond au nombre de Sous-Préfectures de la Préfecture plus un ;  l’effectif d’une CESPI correspond au nombre de Districts de la Sous-Préfecture plus un ; l’effectif d’une CECI correspond au nombre de Quartiers et Districts de la Commune plus un ; et l’effectif de la CEAMI est fixé en fonction des réalités du Pays d’accueil. »

«Les démembrements sont composés de représentants de la Société Civile, de l’administration (CEPI et CEAMI), des Communes (CECI et CESPI), des partis politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition. Les représentants des partis politiques sont désignés sur la base des résultats obtenus par les Partis dans la localité concernée, lors des dernières élections nationales et locales précédant la mise en place de la CENI. 

Quelques soit son effectif, un bureau de Démembrement comprend un président élu  issu de la Société Civile, un Trésorier et un Rapporteur désignés après tirage au sort  par les partis politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition.», a-t-il  expliqué.

Poursuivant, Biro Barry a  laissé  entendre que son institution va déployer des missions à partir du 25 Août prochain pour l’installation des membres des démembrements. Une mission qui se poursuivra jusqu’au 9 septembre 2019.

Il a énuméré aussi les 6 étapes de ce processus.  La première consiste à recevoir les listes consensuelles en tenant compte de l’inclusivité et du genre. Pour cela, une commission de réception composée du chargé des affaires électorales et des membres de l’antenne sera installée. La deuxième c’est  l’organisation d’un CIP local pour harmoniser les points de vue avec tous les acteurs.

La troisième c’est le traitement et la validation des listes, la quatrième c’est la prestation de serment, la cinquième c’est l’installation du bureau exécutif conformément à la loi en la matière et  la sixième c’est la formation durant deux jours des membres des démembrements.

Après ces deux intervenants,  des  questions et d’inquiétudes ont été soulevées par les acteurs présents. Et les exposants de  la CENI ont tour à tour répondu aux préoccupations des uns et des autres. Sur la question de l’opérateur qui suscite plus d’inquiétudes, l’idée d’une rencontre restreinte entre techniciens de la CENI et des acteurs a été évoquée et soutenue par la majorité des acteurs présents.

Clôturant les travaux, le vice-président Dr  Mamadou Bano Sow n’a pas manqué de faire appel à l’ensemble des acteurs pour la réussite du processus électorale encours. Pour lui, une élection bien organisée signifie que chaque acteur (journaliste, société civile, administration, partis politiques, partenaires techniques et financiers), a mis du sien. Il rassure que les portes de son institution reste ouvertes  pour la contribution de chacun et de tous.