Politique: la CENI poursuit sa série de rencontres avec les acteurs du processus électoral
mars 27, 2019La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) poursuit sa série de rencontres avec les acteurs du processus électoral. Après avoir échangé avec les acteurs des groupes de partis politiques de l’opposition, l’institution en charge des élections en Guinée a conféré lundi, 25 et mardi, 26 mars 2019, avec des partenaires techniques et financiers, des ambassadeurs accrédités en Guinée, des organisations de la société civile et des représentants de la mouvance présidentielle.
Ces rencontres visent à trouver des solutions sur un certain nombre de problématiques liées notamment à la gestion des recommandations de l’audit du fichier électoral, les critères de désignation des représentants des partis politiques au sein des démembrements de la CENI, l’utilisation des nouvelles technologies dans le processus électoral et le financement des partis politiques en Guinée. A l’issue de ces deux dernières rencontres, le président de la CENI, Me Amadou Salifou Kébé, a remercié toutes les institutions pour leur appui aux différents processus électoraux que la Guinée a connus.
Selon lui, son institution a entrepris ces concertations avec tous les acteurs du processus électoral y compris les partenaires bi et multilatéraux pour discuter avec eux d’un certain nombre de problèmes qui, au niveau de la CENI, doivent être abordés avant l’atelier de planification des opérations électorales prévu au début du mois d’avril 2019, à Kindia. « Vous n’êtes pas sans savoir que nous nous préparons à aller à une retraite stratégique des activités de la CENI qui peut nous amener à la définition d’un chronogramme des élections. Donc, avant cela, nous avons décidé de rencontrer tous les acteurs du processus électoral pour échanger avec eux sur un certain nombre de thématiques.
Et pour ce faire, tous les acteurs étaient libres de venir à ces rencontres avec leurs propres thématiques pour qu’on en débatte », a-t-il souligné. Pendant les débats, les partenaires techniques ont fait savoir qu’ils n’ont pas reçu de documents dont les points étaient inscrits à l’ordre du jour. Ce qui a fait qu’ils n’ont pu participer activement au débat comme il se devait. Là-dessus, le président de la CENI a indiqué « qu’il ne revenait pas à son institution de leur communiquer ce document. Il y avait une Plateforme de discussion qui est le comité de suivi. Malheureusement, ce comité ne s’est pas réuni depuis la sortie du rapport final d’audit du fichier électoral », a précisé maître Salifou Kébé.
Mais à priori, le président de la CENI a dit que ces rencontres ont été fructueuses car, ils ont été massivement représentés. La CENI, dit-il, a besoin des acteurs politiques et des partenaires pour l’appuyer dans le plaidoyer sur un certain nombre de questions, notamment, l’utilisation de la technologie dans les élections en Guinée, un sujet auquel ils ont été sensibles durant la rencontre.
De son côté, le représentant résidant de National Democratic Institute (NDI), Paul AMEGAKPO, apprécie l’idée de l’usage des nouvelles technologies pour les élections à venir. Pour lui, « le siècle actuel est un siècle de révolution technologique. Et beaucoup d’opérations électorales se déroulent actuellement avec l’utilisation de nouvelles technologies. Pas seulement pour l’enrôlement biométrique des électeurs, mais aussi dans la gestion des opérations électorales le jour du scrutin, jusqu’à la proclamation des résultats. Il faudrait alors capitaliser les bonnes pratiques d’autres pays, mais surtout la question de la technologie soulève la problématique de la confiance. Il faudrait alors amener les acteurs à adopter la plateforme technologique qui serait mise en place de sorte que tout le procédé, du début jusqu’à la fin, soit maîtrisé par les acteurs politiques, par la société civile et bien entendu par l’opinion publique », a-t-il laissé entendre.
AGP