28 Septembre 1958 – 28 Septembre 2018, il y a 60 ans !
octobre 3, 2018Le 60ème anniversaire du vote qui a conduit le courageux peuple de Guinée, sous le leadership du syndicaliste Sékou Toure, vers l’indépendance a été bien célébré par la jeunesse à Conakry.
Le 28 Septembre 1958, les guinéens voteront NON au referendum proposé par la France. Ce fut pour la Guinée le premier pas vers l’indépendance qu’elle obtiendra finalement le 2 Octobre 1958.
Le refus de faire partie de la communauté franco-africaine, le non de Sékou Touré au Général De Gaulle le 28 Septembre 1958, marqueront le début de l’indépendance des pays francophones d’Afrique. La Guinée commencera dès le 2 octobre 1958. Une date fondatrice pour beaucoup d’africains.
Les africains étaient appelés à un choix entre la communauté franco-africaine et l’indépendance. La réponse sera OUI dans la plus part des colonies françaises d’Afrique, mais NON en Guinée. Ainsi, le premier pays francophone d’Afrique à opter pour l’indépendance qu’elle décrochera deux ans avant les autres pays africains, notamment le Mali.
A rappeler, que c’est à Bamako, que se réunissent, quelques mois avant le referendum de 1958, les grands leaders panafricains notamment: Houphouët Boigny, Modibo KEITA et Sékou TOURE de Guinée. A l’issue de cette rencontre, Sékou Touré et Modibo Kéita souhaiteraient créer une fédération pour faciliter l’accession à l’indépendance de leur pays respectif encore sous domination française. Malheureusement, les deux pays prendront des chemins différents. Modibo KEITA changera d’avis et se désolidarisera de Sékou TOURE.
Ce non guinéen résonne encore au Mali et marque toujours les africains. Ce fut un coup de tonnerre.
Finalement, la fédération souhaitée, initiée et défendue par Modibo KEITA verra le jour en 1959, elle regroupera le Soudan Français (actuel Mali) et le Sénégal. Le Mali obtiendra son indépendance le 20 juin 1960, deux ans après la Guinée de Sékou TOURE.
Le Président Ahmed Sékou Touré, affirmera de façon solennelle en 1982, un an avant son rappel à Dieu, qu’il ne regrette pas ce choix et que si c’est à reprendre il dira NON.
Ibrahima Amadou Camara pour guineecontact.com
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